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La dinomania est de retour !

Publié le 13 Septembre 2018 par Philippe Roseren in Cinéma

Pile poil 25 ans après le premier film, Steven Spielberg et ses acolytes reviennent avec un nouvel opus de Jurassic Park, Jurassic World : Fallen Kingdom, l’avant-dernier de la saga. D’après les bruits de couloir, force est de constater que le petit monde a mis la barre très haute.

Jurassic World 2 ! A l’heure où nous écrivons ces lignes, le nouveau blockbuster d’aventure et de science-fiction américain s’apprête à sortir dans les salles luxembourgeoises, pour le plus grand bonheur des inconditionnels du genre. La recette est bien connue et ne varie guère au fil des épisodes, et s’inscrit complétement dans le cinéma « commercial » à la sauce américaine : des gentils, des méchants, des monstres, et, bien sûr, des tonnes d’effets spéciaux.

Ainsi, s’il est fort à parier que les amateurs de cinéma d’auteur bouderont et snoberont la superproduction US (encore que…), les cinéphiles « généralistes » - sans parler des fervents de science-fiction - devraient adouber la réalisation, plus soignée que jamais. C’est du moins ce qui ressort des bandes-annonces et des premières impressions livrées par les heureux élus à l’avant-première, qui s’est tenue il y a quelques semaines en Espagne. Mais nous reviendrons sur ces considérations plus tard.

De quoi parle-t-on ? Pour les rares d’entre vous qui ne connaissent pas l’histoire, Jurassic World (1 et 2) sont la suite et l’émanation des trois volets de Jurassic Park, dont le premier remonte à 1993. A l’époque, Steven Spielberg décide d’adapter le roman éponyme de Michael Crichton, paru quelques années plus tôt, qui relate l’histoire du richissime PDG d’une puissante société de bio-ingénierie, désireux de créer un parc d’attractions mettant à l’honneur de vrais dinosaures obtenus en répliquant le matériel génétique d’un moustique fossilisé.

Le triomphe dépassera toutes les espérances, faisant de ce film le plus gros succès financier jamais réalisé jusqu’à cette date, avec une recette frôlant le milliard de dollars. Il n’en faudra pas moins à Steven Spielberg pour rempiler avec The Lost World : Jurassic Park, quatre ans plus tard, suivi à son tour par Jurassic Park 3 en 2001. Spielberg, désormais dans la peau du producteur, va plus loin encore dans Jurassic World (2015), dépoussiérant l’intrigue et réhaussant encore les effets spéciaux.

Mais quelles sont les recettes d’un succès aussi retentissant ? Tout d’abord, une idée aussi basique que géniale, consistant à mettre à l’écran des dinosaures, lesquels contrecarreront les plans des humains. Le tout inscrit dans une réelle épopée humaine composée d’adultes tantôt rêveurs, tantôt perfides et vénaux, de tête blondes et d’adolescents sages… bien évidemment fascinés par les dinosaures. Enfin, les effets spéciaux, toujours plus spectaculaires, et d’un réalisme saisissant, précipitent le spectateur dans le cœur de l’intrigue.

Quid de Jurassic World ? Jurassic World, deuxième trilogie de la franchise Jurassic Park (Jurassic World sera aussi composé de trois films), semblait irréalisable, redondant, inutile. Que nenni. Les scénaristes et le réalisateur Colin Trevorrow se sont dépassés et ont su réinventer la magie de ce genre cinématographique, à mi-chemin entre aventure, science-fiction et horreur. La fable Jurassic World est plus moderne, plus ambitieuse, moins « cul-cul la praline » que ses devancières. Les images sont époustouflantes, la modélisation du parc d’attractions géant est saisissante, l’intrigue est intéressante - malgré un scénario toujours aussi maigre, et l’action est omniprésente, à l’instar du crash d’hélicoptère ou de la panique générale au sein du parc.

Et Jurassic World: Fallen Kingdom ? Le dernier opus en date a beaucoup fait parler de lui ces dernières semaines, et les avis des spectateurs présents à l’avant-première sont unanimes, c’est du lourd, du très lourd ! D’ailleurs, c’est une standing ovation de 10 min qui a accompagné le générique de fin. Au niveau du scénario, on comprend que Claire et Owen, protagonistes rescapés du précédent opus, réalisent qu’ils ont été roulés dans la farine par l’homme qui les a recrutés, car ce dernier cherche tout bonnement à vendre les dinosaures aux enchères. Un scénario qui rappelle étrangement… un mix des scénarios précédents. Mais là n’est pas le principal, n’est-ce pas ?     PhR

 

 

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